LA POLICE TUE

Communiqué de l’UTTA PEZ BEZ devant la Sous Préf de Béziers 05 juillet 2023, après l’assassinat à Nanterre de Nahel Merzouk 17 ans. Le texte lu a été publié par Brest médias libres le 1er juillet 2023.

Vérité et Justice pour Nahel ?

Mardi 27 juin la police a abattu un jeune homme à Nanterre. Nahel. Un nom de plus sur une longue liste. Près de 900 en moins de 50 ans.
La police tue. Elle tue même de plus en plus et elle tue froidement soutenue par un système médiatique, politique et judiciaire qui couvre ses actes, les justifie et les absous.

Face à cet état de fait, à Brest comme ailleurs émerge déjà un discours – similaire à celui que l’on peut entendre à chaque fois que la police tue – : « Vérité et Justice pour Nahel ».

Que peuvent bien vouloir dire ces mots ? Quels sont leur sens ? De qui attend-t-on la Vérité et de quelle Justice nous parle-t-on ?

La vérité ?
La seule vérité qu’il y a dans cette histoire, comme dans les 900 autres, c’est que la police tue.
Elle tue les pauvres qui vivotent de la débrouille. Elle tue les marginaux obligés d’occuper la rue. Elle tue les gens qui luttent et ceux qui ne font pas la fête correctement. Elle tue ceux qui essaient de lui échapper et ceux qui lui résistent. Elle tue ceux qui n’étaient pas là au bon moment et ceux qui savaient précisément ce qu’ils faisaient face à elle.

Dans un système capitaliste où l’exploitation – et donc misère et pauvreté – sont partout, la police tue, blesse et mutile pour qu’aucun pauvre n’essaye de s’arranger avec les lois dans l’espoir de se faire une vie correct, pour que les riches restent riches et que tous les autres aillent bien au travail, puis consommer, puis fermer leur gueule. Pour que les intérêts des puissants et leurs projets de mise en argent du monde soit bien gardés, pour que les pauvres restent dans leur ghettos et que jamais ne s’agrègent les forces qui voudrait mettre se monde à bas.

C’est là la fonction de la police : maintenir l’ordre du monde en l’état.
Et à sa fonction ces zélés fonctionnaires ajoutent volontiers du racisme, des violences sexuelles, des brimades et des tortures.

La Justice ?
Quelle justice ? Celle qui nous réprime et nous condamne dès que nous essayons de lutter. Celle qui va s’occuper des 150 émeutiers déjà passées par la garde-à-vue après deux jours de révoltes. Celle qui a envoyé des centaines de gilets jaunes en prisons et met en application les lois sans cesse plus répressives, mortifères et inégalitaires que votent nos gouvernants.
Et qu’apportera-t-elle cette justice à ceux qui ont perdu un frère, un fils, un ami, un camarade ? Des explications Des excuses de circonstances ? un peu d’argent pour couvrir la perte…
Et quand bien même la justice condamnait un policier, ou dix, ou cent qu’importe puisque reste la police, puisque reste le pouvoir, puisque reste la misère et l’exploitation.

La justice n’est qu’un des atouts dans la main du pouvoir pour tenir les pauvres à leur place et faire que ce système se maintienne. Il n’existe pas de police sans justice et pas de justice sans police, comme il n’existe aucune « bonne justice ».
Il n’y a donc rien à attendre d’elle, il n’y a qu’à la combattre puisqu’elle nous fait la guerre.

Mais que nous reste -t-il alors ?
La vengeance pour un temps car c’est de cette manière que l’on honore un ami ou un camarade tué par la police et que l’on rappelle aux forces de l’ordre, qu’organisé, nous les tenons en respect. La révolution ensuite car il n’y aura jamais que de cette manière que nous mettrons fin aux agissements de la police et de la justice en même temps que nous mettrons fin aux raisons profondes de leur existence.

Comme le disait une banderole à Marseille suite à la mort de Steve Maia Caniço en 2019.

La vérité on la connaît.
La Justice nique sa mère !

Solidarité avec tous les émeutiers à Nanterre, à Pontanézen et ailleurs.
Contre toute police et contre toute justice.

Un camarade.

 


Source: Brest.mediaslibres.org

 

Non au SNU Carcassonne mercredi 7 juin

Non au SNU (Service National Universel)

Soumission de la jeunesse, travail gratuit, renforcement de la militarisation… Pour faire passer la pilule du SNU le pouvoir organise une tournée de promotion de ce dispositif qui passera par Carcassonne le 7 juin.
L’État serait sur le point de budgéter une dépense supplémentaire d’un milliard et demi d’euros, chaque année, pour obliger les jeunes de 15 à 17 ans à faire le SNU.
Le budget des armées est de 44 milliards d’euros pour 2023, en augmentation de 25 % par rapport à 2017.
Dans le même temps, on ferme des écoles, collèges et lycées… S’ajoutent à cela les nombreux autres besoins sociaux, utiles à la collectivité, qui ne sont pas satisfaits, comme la santé,transports, culture, etc.
Les réfractaires seront pénalisés : impossibilité de passer le code, de passer le baccalauréat ou un autre diplôme, exclusion de concours administratifs, etc. Et ce pendant plusieurs années.
C’est donc la destruction de l’avenir, déjà bien sombre, de tous les jeunes qui ne se plient pas au SNU qui est prévu.
C’est aussi le fichage (recensement) de toute la jeunesse qui prépare une armée de réservistes..
Macron veut mettre la jeunesse au garde à vous. Celles et ceux qui s’engagent pour l’écologie sont fichés S et mutilés, les fétards reçoivent des grenades et certains se noient dans la Loire. Les lycéen­nes qui ont manifesté aux côtés des Gilets Jaunes ont été raflé­es et aligné­es pendant des heures par des policiers. Celles et ceux qui défendent actuellement les retraites sont réprimés systématiquement. Le seul «engagement» de la jeunesse qui est autorisé, c’est l’embrigadement nationaliste et militariste.
Récemment, pendant le séjour SNU d’Ancelle, 17 hospitalisés le 22 Avril à Gap suite à des malaises et de nombreux autres incidents lors des levers de drapeaux en plein soleil et des exercices sportifs.
D’après une note interne du ministère de l’Éducation nationale, le SNU pourrait devenir obligatoire dans six départements dès 2024, avant une généralisation à tout le territoire en 2026.

Alors bougeons-­nous ! Faisons leur savoir que nous ne serons pas leur future chair à canon !

Bloquons le village SNU Mercredi 7 juin à Carcassonne

Rendez­-vous à 10h30 Portail des jacobins avec des casseroles, des pancartes et vos plus beaux chants antimilitaristes

PS:(Le village SNU cera (ou pas) place du Général de Gaulle de 11h à 17h)

Gilets Jaunes UTTA minervois
uttaminervois@riseup.net

Lettre ouverte aux bureaucraties des centrales syndicales

Lettre ouverte aux bureaucraties des centrales syndicales, notamment celle de la CGT parce que la plus honteuse.Lettre ouverte aux bureaucraties des centrales syndicales, notamment celle de la CGT parce que la plus honteuse.

La plus honteuse, entre autres choses, pour avoir renié sa raison d’être d’origine, lorsqu’en plein mouvement de grèves de 1995 elle supprima de ses statuts l’abolition du salariat.La plus honteuse, entre autres choses, pour avoir renié sa raison d’être d’origine, lorsqu’en plein mouvement de grèves de 1995 elle supprima de ses statuts l’abolition du salariat.

Tout le monde n’a pas la mémoire assez courte pour ne pas voir où nous mène la tactique adoptée par « l’inter syndicale » pour s’opposer à la nouvelle réforme de la retraite.
Comme en 2010 vous amusez le terrain : 14 journées de manifestations et des grèves éparpillées, et pauvrement soutenues, aboutirent au passage de l’âge de la retraite à 62 ans au lieu des 60 ans antérieurs. Il s’agirait aujourd’hui de s’accrocher aux 62 ans.

Troquer l’abolition du salariat contre la défense de l’emploi est une arnaque majeure. Oubliant qu’un emploi est avant tout une mine d’exploitation du travail, vous défendez en outre des emplois de merde, nocifs de surcroît pour la plupart. Vous poussez la plaisanterie jusqu’à enrôler dans vos rangs les forces de répression dédiées à punir violemment la classe du Travail dès qu’elle rue dans les brancards. Il est évidemment malaisé de mordre la main qui vous nourrit quand on vit de subventions.

Bureaucraties, plus soucieuses de votre pérennité que du devenir des classes ouvrières, plus préoccupées de patrimoines immobiliers que de caisses de grèves, vous entend­-on jamais remettre en cause le lien juridique de subordination qui fait des foules salariées des êtres asservis ?

Les reculs périodiques de l’âge de la retraite ne peuvent cesser que par la fin du système qui les rend « indispensables ».

Il ont la force des armes, nous avons la puissance du travail.

La tutelle ça suffit, abolissons l’État!
Vive la grève générale universelle !

Union des Travailleurs et Travailleuses Anti­ autoritaires
uttaminervois@riseup.net